Matériel utilisé
Matériel utilisé
Le bois
Pas moins de dix sortes d’éléments en bois constituent les contours des immeubles et les voies carrossables ou piétonnes de Proteopolis. La plupart d’entre eux sont des bâtonnets d’esquimaux. Selon les besoins et afin d’obtenir un revêtement homogène, une bonne partie de ces bâtonnets ont dû être privés de leurs extrémités arrondies. C’est notamment le cas pour le pavage des routes et trottoirs.
Un autre système de recouvrement, plus méticuleux car plus détaillé, est obtenu grâce à des allumettes ou des cure-dents.
Le carton
C’est lui qui donne sa forme aux bâtiments. Et sa force de persuasion à Proteopolis. Car il faut savoir que, à l’exception de pièces déjà toutes préparées, l’ossature de tous les édifices est constituée de déchets ménagers. Boîtes de médicaments, briques de lait, emballages de dentifrice ou de fromage, tube central pour le papier toilette ou les essuie-tout, bouteilles de jus ou encore calendriers usagés, tout ce qui est en carton et qui est initialement destiné à la poubelle a trouvé là une bien meilleure façon de finir sa vie ! Proteopolis est une vaste usine de recyclage.
Les couleurs
Les couleurs des bâtiments d’Elem City ne sont pas celles que l’on verrait dans une vraie ville actuelle. Ce sont les couleurs de la nature, les couleurs de la vie. C’est ainsi que nombre de bâtiments arborent des façades dont les vitres multicolores forment des mosaïques plus ou moins élaborées. La précision désirée ne pouvait être obtenue qu’à l’aide de feutres.
D’autres constructions se prêtaient plus à l’utilisation de la gouache, dont la préservation au cours du temps est plus avérée que celle des feutres, qui ont tendance à pâlir s’ils sont trop exposés à la lumière, et ce malgré les couches de vernis.
Enfin, des stylos spéciaux à encre dorée ou argentée étaient les mieux adaptés pour donner un aspect brillant à des fenêtres, des façades ou des toits.
Le papier et la colle
Bien que moins répandu, le papier est bien plus visible que le carton sur la maquette. Outre le petit lac et la pelouse du terrain de football, c’est en effet lui qui donne vie au feuillage des arbres, aux parterres de fleurs et aux surfaces herbeuses, grâce à une recette à base de colle et de papier crépon. Les propriétés de cette colle spéciale sont radicalement différentes de celles utilisées pour l’assemblage des éléments de bois ou leur fixation au sol.
Les autres outils
Pas de maquette possible sans un bon cutter, avec lequel il faut s’attaquer au bois à au moins cinq reprises en moyenne pour obtenir une cassure nette.
Une fois le morceau détaché, la section doit être lissée avec une lime à ongles.
Des ciseaux interviennent en amont, quand il s’agit de découper dans le carton les contours d’un bâtiment en chantier.
D’autres instruments insolites font partie de la panoplie du parfait bâtisseur. Qu’utilise-t-on pour déboucher un tube de colle récalcitrant ? Un trombone déplié qui sert de foreuse improvisée ! Et avec quoi obtient-on un feuillage plus vrai que nature à partir du papier crépon ? Une râpe à légumes !